L'élasticité de la peau

Chez PERS, nous sommes convaincus qu’une belle peau est avant-tout une peau que l’on connaît. Aujourd’hui, nous vous partageons les secrets d'une peau fraîche, souple et repulpée, plus longtemps.

Élasticité et viscoélasticité de la peau : quelle différence ?

Par élasticité, on entend la capacité qu’a la peau à changer de forme et reprendre sa position d’origine lorsqu’elle a été étirée ou déformée.

Le test ? Pincer le dos de sa main pendant cinq secondes, et après l’avoir relâchée, calculer le nombre de secondes nécessaires pour qu’elle se remette en place. À titre de référence, les sujets de moins de 30 ans voient leur peau se remettre en place en 1 à 2 secondes, tandis qu’il faut 35 à 55 secondes pour les sujets de 70 ans.

Quant à la viscoélasticité, elle désigne la capacité de la peau à revenir rapidement à la normale après avoir été comprimée. 

Si l’élasticité cutanée dépend avant tout de l’élastine, la viscoélasticité dépend surtout de la teneur en eau de la peau.

Pour mieux comprendre : comment la peau est-elle structurée ? 

La peau est une enveloppe recouvrant tout notre corps. Elle représente un tiers du poids du corps humain, pour une surface d’environ 2 m2 chez un adulte.

Cet organe complexe est composé de 2 couches principales, de la superficie vers la profondeur : l’épiderme et le derme.

1. L’épiderme

L’épiderme est la couche superficielle qui protège le corps des agressions extérieures. Il est essentiellement constitué de kératinocytes et de mélanocytes responsables de la couleur de peau mais aussi des tâches et met en moyenne 28 jours à se renouveler.

2. Le derme

Le derme est le tissu de soutien de l’épiderme.

À la différence de l’épiderme, ce tissu conjonctif complexe est richement vascularisé. Son épaisseur est plus importante que celle de l’épiderme.

 

Protéines fibreuses, les fibroblastes de l’épiderme synthétisent les constituants de la matrice extracellulaire du derme et lui confèrent ses propriétés structurelles et mécaniques, autrement dit, son élasticité et sa viscoélasticité.

La matrice extracellulaire de la peau est composée entre 60 et 70% d’eau, 30% de collagène, de 0,2% d'élastine et de 0,03% de glycosaminoglycanes (dont l’acide hyaluronique fait partie). Malgré sa très faible quantité, l’acide hyaluronique est capable de fixer jusqu’à 1 000 fois son poids en eau ce qui en fait un composant essentiel pour une belle peau en pleine santé.

Toute cette matrice extracellulaire forme une masse dense et gélatineuse qui enveloppe les fibres et les cellules dans le derme, assurant viscoélasticité et fermeté à la peau.

Quant à l’élasticité de la peau et sa résistance à l’étirement, elle dépend de la composante fibreuse : l’élastine et le collagène.

Collagène et élastine : l’iconic duo 

L’élastine s’étire à la manière d’un élastique. Toutefois, au-delà d’une certaine limite, elle peut facilement se casser : les liaisons croisées avec les fibres de collagène, qui résistent à un étirement excessif, empêchent alors la rupture de l’élastine.

Grâce à ces liaisons croisées entre collagène et élastine, les fibres élastiques peuvent s’étirer et se détendre sans se rompre, tout en retrouvant leur état d’origine une fois la force relâchée.

Phénomène de vieillissement de la peau 

À partir de 35-40 ans, la synthèse du collagène diminue, tandis que sa dégradation augmente. Des rides apparaissent alors, tandis que la peau perd en tonicité et en élasticité. En parallèle, les fibres élastiques subissent un processus de « désorganisation structurelle » qui les rend moins fonctionnelles. La peau apparaît alors moins ferme et tonique.

Comment conserver l’élasticité de la peau ?

Les actifs clés

LES RÉTINOÏDES

L’une des trois formes de vitamine A, le rétinol, et ses dérivés les rétinoïdes, sont considérés comme la référence en matière d'actifs anti-âge, en raison de leur capacité à augmenter la synthèse de collagène et à réduire sa dégradation. 

Le rétinol stimule les fibroblastes qui interviennent dans la synthétisation des fibres de collagène et d’élastine, redonnant fermeté et soutien à la peau. Il joue également sur la production d’acide hyaluronique qui lie les cellules entre elles. C’est donc un actif puissant pour raffermir, lisser les rides et les ridules et prévenir le relâchement cutané.

LA VITAMINE C

La vitamine C un puissant antioxydant, qui élimine la plupart des radicaux libres de l’oxygène responsables du vieillissement cutané. Cet actif est donc largement utilisé comme agent anti-âge, particulièrement en protection et prévention du vieillissement.

De plus, dans la peau, il agit comme cofacteur nécessaire à la synthèse du procollagène et de l’élastine. Des études suggèrent que la vitamine C stimule la synthèse du collagène dans les fibroblastes de la peau et augmente l’épaisseur du derme. 

Comment agir avec l’alimentation ?

Certains aliments peuvent avoir des effets bénéfiques pour la peau et sa santé, comme le cacao et ses flavanols qui sont réputés pour améliorer son élasticité et réduire les rides des peaux photos vieillies.

Enfin, l’équilibre hormonal induit par la ménopause joue un rôle prépondérant sur la perte d’élasticité de la peau. Un traitement hormonal substitutif peut donc jouer sur l’élasticité de la peau. La prise de phytoestrogène, substances naturelles qui imitent légèrement l’action des hormones, constituent une approche plus douce et naturelle. La génistéine et extrait du soja sont à même de stimuler la production de nouveau collagène et d’élastine en inhibant leur dégradation. En application topique et orale, elle améliore l’élasticité de la peau.

Les alternatives en médecine esthétique

Il existe plusieurs traitements médico-esthétiques (peelings chimiques, microneedling, biostimulation avec injection de vitamines…) pour stimuler la synthèse du collagène et de l’élastine et ainsi améliorer l'élasticité de la peau.